Le président français Emmanuel Macron a tenu ce mercredi 13 juillet son traditionnel discours aux armées, à la veille de la fête nationale française.
Dans son intervention destinée aux Armées, depuis l’hôtel de Brienne où est le siège du ministère de la Défense, Emmanuel Macron a longuement évoqué le futur de l’opération Barkhane, qui vit en ce moment même un défi logistique afin de se retirer du Mali en six mois seulement, a-t-il rappelé.
Ce départ après huit ans de présence était une « évidence », a rappelé le chef des armées, évoquant les dérives de la junte en place à Bamako, prête à s’allier aux mercenaires russes de Wagner et à nouer des alliances avec certains groupes jihadistes.
Mais aux yeux d’Emmanuel Macron, les efforts de Barkhane n’ont pas été vains, ayant permis d’éviter l’émergence d’un califat territorial au Sahel. La France, a-t-il martelé, va donc poursuivre son combat contre les groupes jihadistes, mais d’une autre façon. Et avec pour point d’ancrage, non plus le Mali, mais le Niger.
Cette présence militaire sera désormais plus discrète et imposera de revoir l’ensemble des dispositifs français en Afrique. Les premiers arbitrages de cette nouvelle politique africaine sont attendus d’ici la fin de l’année.
"Face à la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron annonce une « réévaluation » de la loi de programmation militaire.
À l'occasion de son discours aux armées, le président Emmanuel Macron a également indiqué que la loi de programmation militaire (LPM) 2017/2025 serait revue à l'aune de la guerre en Ukraine.
Le chef de l’État souhaite qu'une nouvelle loi de programmation militaire soit votée début 2023 avec pour horizon 2030 afin d’accélérer les investissements dont les armées françaises ont besoin.
« La guerre revient, pleinement, cruellement, sur le sol européen. Nous voyons bien qu’il nous faut réévaluer notre ambition, pas pour faire moins, je vous rassure, mais pour parfois réorienter nos prévisions, savoir tirer tous les enseignements de ce nouveau contexte, et pouvoir programmer les prochaines années, a-t-il déclaré. C’est pourquoi j’ai demandé de réévaluer la loi de programmation militaire. Notre ambition opérationnelle pour 2030 doit être revue pour mieux assurer notre capacité à faire face à la perspective du retour possible d’un affrontement de haute intensité. Nous aurons besoin d’une nouvelle planification, d’investissements ajustés dans la durée et des investissements qui s’inscriront dans une vision large qui articule notre souveraineté, notre indépendance de décision avec les engagements et les réponses élaborées avec nos alliés. Je souhaite que ces travaux, qui devront être achevés pour la fin de cette année, puissent ensuite donner lieu à une loi de programmation discutée au Parlement dès 2023 et qu’ils tracent une trajectoire jusqu’à 2030. C’est un effort que la nation doit poursuivre, mais ce n’est pas un sacrifice, c’est un investissement qu’elle consent pour elle-même. "
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