Pour la huitième semaine consécutive, des milliers d'Algériens ont manifesté. Il s'agit de la première depuis l'entrée en fonction du président par intérim.
Un cortège monstre défile dans le centre d'Alger pour un 8ème vendredi consécutif de contestation, le premier depuis l'entrée en fonction du président par intérim et son annonce d'une présidentielle le 4 juillet pour désigner un successeur à Abdelaziz Bouteflika, refusés par les manifestants.
Le nombre exact de manifestants est difficile à établir, ni les autorités ni les protestataires ne communiquant de chiffres. Mais en début d'après-midi une foule dense emplit les rues du centre-ville, au moins aussi importante que celle des vendredis précédents.
Des manifestations d'ampleur diverses sont signalées dans d'autres villes d'Algérie, notamment Constantine et Annaba (3ème et 4ème villes du pays), où la pluie a affaibli la mobilisation, ou Tizi-Ouzou et Béjaia, principales localités de Kabylie (nord), où de très nombreux manifestants sont signalés.
Après avoir obtenu le 2 avril la démission du chef de l'Etat, le mouvement populaire algérien réclame désormais le départ d'Abdelkader Bensalah, apparatchik de 77 ans, chargé par la Constitution d'assurer l'intérim, mais aussi de l'ensemble des personnalités de l'appareil mis en place par M. Bouteflika en 20 ans de pouvoir.
Sur les réseaux sociaux, où est née en février la contestation, les appels à manifester ont repris ces derniers jours pour la 8ème semaine consécutive, notamment sous le mot-dièse "Ils partiront tous".
Les contestataires estiment que les structures et personnalités mises en place par M. Bouteflika ne peuvent garantir un scrutin libre et équitable pour désigner son successeur et craignent une élection frauduleuse ne servant qu'à conforter le "système" au pouvoir.
L'ampleur de la mobilisation vendredi sera jaugée attentivement par chacun des deux camps, qui campent sur leurs positions.
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