Deux naufrages ont eu lieu depuis samedi soir entre l'Afrique et l'Europe, l'un au large de la Tunisie, qui a fait au moins 47 morts, et l'autre au large de la Turquie, avec 9 morts.
Quarante-sept corps ont été repêchés à la suite du naufrage de leur bateau dans la nuit de samedi à dimanche au large des côtes du gouvernorat de Sfax (sud de la Tunisie). 68 migrants ont pu être secourus. Ce bilan est encore provisoire, a indiqué le ministère de la Défense tunisien. Leur embarcation avait été repérée dans la nuit alors qu’elle était «sur le point de couler» au large de l’archipel de Kerkennah, selon le ministère de l’Intérieur tunisien.
L’identité des personnes décédées n’est pas connue. Parmi les rescapés figurent 60 Tunisiens, un Libyen et sept ressortissants d’autres pays du Maghreb et d’Afrique sud-saharienne, a-t-il ajouté.
«Nous étions quelque 180 personnes à bord de l’embarcation […] qui a coulé à cause d’une infiltration d’eau à l’intérieur», a témoigné un survivant sur la radio privée tunisienne Mosaïque FM, précisant que le bateau faisait environ neuf mètres de long «et ne pouvait contenir plus de 70 personnes».
Selon le ministère de l’Intérieur, les gardes-côtes et la marine poursuivent leurs recherches avec le soutien d’un avion militaire.
Ce naufrage de migrants est le plus meurtrier en Méditerranée depuis le 2 février quand 90 personnes, en majorité des Pakistanais, sont mortes noyées au large de Zouara, dans l’ouest de la Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
Des Tunisiens en quête d’emploi et d’une vie meilleure tentent régulièrement de traverser la Méditerranée, en direction de l’Italie. En mars, 120 personnes, en majorité des Tunisiens, tentant de rejoindre clandestinement les côtes italiennes avaient été secourues par la marine tunisienne.
Et en octobre 2017, 46 migrants étaient morts au large de Kerkennah après le naufrage de leur embarcation entrée en collision avec un navire militaire tunisien.
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