Cette jeune infirmière afro-américaine de 26 ans avait été tuée chez elle lors d’une intervention controversée des forces de l’ordre.
Breonna Taylor était endormie, un peu après minuit, quand la police de Louisville a défoncé la porte de son appartement dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue impliquant son ex-petit ami. Croyant avoir affaire à des cambrioleurs, son nouveau compagnon a ouvert le feu.
La police a riposté à 20 reprises, tuant sur le coup cette infirmière afro-américaine de 8 balles. Mardi, la ville a annoncé qu’elle allait verser 12 millions de dollars à sa famille dans le cadre d’un accord à l’amiable qui met un terme aux poursuites au civil, mais pas au pénal.
Cette somme, l’une des plus importantes jamais accordées à des proches de victimes de la police, reflète l’émoi causé dans tous les Etats-Unis par ce dossier devenu emblématique du mouvement Black Lives Matter.
Le visage couvert par un masque arborant une photo de sa fille, Tamika Palmer, la mère de Breonna Taylor, a réclamé avec une émotion difficilement contenue l’inculpation des agents impliqués dans le drame, qui restent en liberté six mois après la mort de la jeune femme : « Aujourd’hui est un jour important en direction de la justice pour Breonna. Mais ce n’est que le début. »
L’accord à l’amiable met en effet un terme à la procédure au civil mais pas à l’enquête pénale.
“Nous exigeons que le procureur général du Kentucky, Daniel Cameron, annonce immédiatement des mises en accusation” dans ce dossier, a renchéri Ben Crump, l’avocat de Mme Taylor.
En attendant, il s’est réjoui de cet accord d’un montant “historique”, l’un des plus élevés après les 16 millions de dollars que la ville de Chicago a accepté de payer en 2018 aux proches de Bettie Jones, une femme noire de 55 ans abattue par des policiers à qui elle avait ouvert la porte pour les aider à arrêter un de ses voisins.
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