Aux Etats-Unis, plusieurs dizaines de milliers de personnes recherchées par la police ont pu librement acheter une arme dans le commerce cette année malgré leur mandat d'arrêt, a révélé le Washington Post jeudi 23 novembre. Selon le journal, le nom de ces individus a été retiré du NICS, la base de données recensant les personnes interdites d'acheter des armes à feu dans le pays. Le procureur Jeff Session a demandé au FBI de réformer ce système défaillant.
Depuis la tuerie du Texas il y a trois semaines, le fichier NICS est passé au crible. Créé en 1998 cette base de données du FBI a empêché un million et demi de personnes auteurs de crimes ou délits d'acheter une arme aux Etats-Unis. Mais le tueur de 26 fidèles de l'église de Sutherland Springs, pourtant condamné pour violences conjugales, n'y figurait pas. Pas plus que l'assassin de neuf membres de l'église noire de Charleston il y a deux ans, malgré son arrestation pour stupéfiants.
Et selon le Washington Post, ces exemples ne seraient pas isolés. D'après le journal près de 70 000 personnes, autrefois interdites d'acheter une arme parce que recherchées par la justice, ont été retirées du fichier NICS par le FBI en février dernier alors même que ces dernières étaient toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt.
En cause, une révision de la définition légale du statut de « personne recherchée par la police » à laquelle appartiennent désormais uniquement les individus étant sortis des frontières de l'Etat américain qui les recherche.
Le nombre d'individus ayant pu acheter une arme cette année malgré leur mandat d'arrêt n'est pas encore connu, mais le procureur général Jeff Session a écrit au FBI pour demander d'améliorer ce fichier NICS. Ce système, écrit-il, doit « absolument nous aider à empêcher que des armes se retrouvent entre les mains d'individus qui n'ont pas le droit d'en posséder ».
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