C’est une décision qui n’a pas encore été annoncée de manière officielle mais qui fait déjà couler beaucoup d’encre en Californie. Ce mercredi 13 mars, le gouverneur démocrate Gavin Newsom, en poste depuis le 7 janvier dernier, va annoncer un moratoire sur la peine de mort dans cet Etat qui l’a légalisée en 1978. La Californie compte le plus grand nombre de détenus - 737 - attendant dans les couloirs de la mort. La dernière exécution réalisée sur le sol californien remonte à 2006. Des initiatives ont été lancées pour tenter d’abolir la peine capitale mais toutes ont échoué.
Ce n’est pas encore officiel mais des extraits du discours que doit prononcer le gouverneur de Californie ont déjà filtré dans la plupart des médias, 24 heures avant qu’il ne s‘adresse à ses élus. « La peine de mort est incompatible avec nos valeurs fondatrices et atteint au plus profond l’idéal que représente le fait d’être Californien », va notamment expliquer Gavin Newsom pour justifier la mise en place d’un moratoire sur la peine de mort. Une décision qui n’abolit pas la loi qui autorise la peine capitale, adoptée en 1978.
Une tentative avait été réalisée lors d’un scrutin en 2012. Mais elle n’avait récolté que 48% des suffrages, insuffisants pour enterrer définitivement la peine de mort. En agissant de la sorte, Gavin Newsom respecte ses promesses de campagne, lui qui s’est toujours clairement positionné contre la peine capitale. Mais qu’adviendra-t-il après son mandat ? Ce moratoire n’aura en effet de valeur que pendant les quatre ans que dure le mandat du gouverneur.
Selon les médias californiens, une nouvelle initiative pour abolir cette peine pourrait être présentée prochainement. En attendant de rejoindre les 20 Etats qui l’ont déjà abolie, la Californie rejoint le Colorado, l’Oregon et la Pennsylvanie qui ont également prononcé des moratoires pour suspendre les exécutions. Des exécutions qui auront coûté aux contribuables californiens pas moins de 5 milliards de dollars en un peu plus de quarante ans.
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