Le président de la France, François Hollande est sans pitié pour les joueurs de l’équipe de France. Dans un livre à paraître sur des interviews privées qu’il a accordées à deux journalistes, le chef de l’Etat français cogne cette équipe de France, rapporte Yahoo Sport. Le président de la République déplore «une communautarisation, une segmentation, une ethnicisation » qui seraient à l’oeuvre en équipe de France, plus que jamais miroir des maux de notre pays selon lui. « Les faits sont terribles », assène-t-il.
En juin 2012, juste après son élection, il suit attentivement le parcours chaotique de l’équipe deFrance dirigée par Laurent Blanc. Les médiocres résultats renvoient une image désastreuse. Le président confie son courroux aux deux journalistes : « Il n’y a pas d’attachement à cette équipe de France, s’emporte-t-il. Il y a les gars des cités, sans références, sans valeurs, partis trop tôt de la France. »
En connaisseur de l’histoire du foot français, François Hollande vante les valeurs humaines des Kopa, Platini ou Zidane pour mieux dénoncer les mauvaises manières des nouvelles générations d’aujourd’hui. «On voit bien que sur l’expression, il y a une perte de niveau », déplore le chef d’Etat. En cause, selon lui, un grave déficit d’éducation. « Ils sont passés de gosses mal éduqués à vedettes richissimes, sans préparation. Ils ne sont pas préparés psychologiquement à savoir ce qu’est le bien, le mal.»
Le premier des Français aimerait impulser une refonte des moeurs du monde du football : « La Fédération, c’est pas tellement des entraînements qu’elle devrait organiser, ce sont des formations. C’est de la musculation de cerveau. » Fort heureusement, l’Euro 2016 et la bonne image donnée par l’équipe d’Antoine Griezmann lui apportent un mince espoir pour l’avenir: « Parfois, il y a quand même une capacité à se fondre dans le commun », tente-t-il de se rassurer. Mais il n’oubliera pas la déclaration de Karim Benzemaaccusant Didier Deschamps « d’avoir cédé à la pression d’une partie raciste de la France.» En mars 2016, à la suite de l’affaire de la sextape, mettant en cause l’avant-centre du Real Madrid, François Hollande, dépité, lâche à ses interlocuteurs journalistes : « Moralement, ce n’est pas un exemple, Benzema.»
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