L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été mis en examen vendredi 6 octobre 2023 dans l’enquête sur la rétractation de Ziad Takieddine concernant le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Après trois jours et demi d’interrogatoire par les juges d’instruction, il est retenu contre lui les charges de « recel de subornation de témoin » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée ». Ce qui ouvre la voie à un possible nouveau procès pour l’ex-chef de l’Etat.
Nicolas Sarkozy est par ailleurs placé sous statut de témoin assisté pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction de corruption active de personnel judiciaire étranger au Liban ». Dans cette affaire, au moins neuf autres personnes sont soupçonnées, à des degrés et des moments divers, d’avoir participé à cette opération, rapporte franceinfo.
Le premier événement qui a attiré l’attention de la justice est la spectaculaire volte-face de l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, dans une interview faite mi-novembre 2020 à des médias français. Cet intermédiaire avait assuré que la campagne de Nicolas Sarkozy n’avait pas été financée par les Libyens, une déclaration contraire à ses précédentes affirmations dans le dossier.
« La justice ne peut préserver à donner de la crédibilité aux déclarations de Ziad Takieddine lorsqu’elles accusaient Nicolas Sarkozy, et à l’inverse, les considérer manipulées lorsqu’elles le disculpent », ont réagi les avocats de l’ancien président dans un communiqué. « Nicolas Sarkozy est fermement décidé à faire valoir ses droits, établir la vérité et défendre son honneur », ajoutent-ils.
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