C’est une petite porte sur le monde pour la bande de Gaza. Le poste-frontière de Rafah, entre l’enclave palestinienne et l’Egypte, doit rouvrir ce samedi 18 novembre. Mais une ouverture temporaire uniquement : les passages ne seront autorisés que jusqu’à lundi. Cette réouverture s’inscrit dans le cadre du rapprochement entre le Hamas et le Fatah, les deux grands partis palestiniens. Un processus dont les Gazaouis espèrent qu’il mènera à une amélioration de leur niveau de vie. Mais les menaces de guerre n’ont pas disparu.
Depuis que l'armée a détruit un tunnel construit par les groupes armés de Gaza, les autorités israéliennes répètent qu’elles s’attendent à une réponse du Jihad islamique. Le 31 octobre, l'opération avait fait douze morts, dont dix dans les rangs de ce mouvement. L’armée se dit aujourd'hui en alerte maximale et l’un de ses généraux a adressé une mise en garde – en arabe – aux groupes palestiniens.
« Que cela soit clair, Israël répondra avec force et détermination à toute attaque par le Jihad islamique. Et cela ne vaut pas que pour le Jihad islamique mais aussi pour le Hamas. »
Des propos dénoncés comme une « déclaration de guerre » par le Jihad islamique. Mais son porte-parole Daoud Shehab affirme que l'organisation ne se mettra pas en travers de la réconciliation palestinienne en lançant une nouvelle confrontation avec Israël.
« Nous avons décidé de repousser notre réponse au moment adéquat. Nous ne sommes pas des nouveaux venus en politique. Nous savons quels sont les objectifs d’Israël. Ils veulent mélanger les cartes, créer la panique et mettre des obstacles sur la voie de la réconciliation. »
Dans les actes, une réalité prévaut aujourd’hui : aucune partie ne veut froisser l’Egypte qui supervise les négociations palestiniennes.
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