La situation se complique pour le président du Guatemala, Jimmy Morales. La Cour suprême de justice vient en effet d’accepter lundi 4 septembre de transmettre au Congrès une demande de levée de son immunité, car il est soupçonné d’avoir financé illégalement sa campagne électorale en 2015 pour un montant proche du million de dollars. Une campagne durant laquelle cet ancien acteur comique avait pour slogan : « Ni corrompu, ni voleur ».
Le président Jimmy Morales est désormais dans le collimateur de la justice. La décision de la Cour suprême ouvre la porte à une procédure qui pourrait conduire à des poursuites pénales obligeant le chef de l’Etat à démissionner. Mais encore faudrait-il que le Congrès soit disposé à lever son immunité. Ce qui semble difficile dans la mesure où les votes des deux tiers des députés sont nécessaires.
Quoi qu’il en soit, la décision de la Cour suprême va fragiliser encore davantage le chef de l’Etat. Surtout après la crise qu’il a déclenchée il y a huit jours lorsqu’il a tenté d’expulser du pays Ivan Vélasquez, le titulaire de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala. Car il n’avait pas du tout apprécié que le chef de la Cicig le soupçonne d’avoir financé illégalement sa campagne électorale. Et moins encore qu’il demande la levée de son l’immunité.
Dans ces conditions, le Guatemala pourrait bien s’acheminer vers une nouvelle crise politique. Une crise semblable à celle que le pays a connue il y a deux ans et qui, après plusieurs mois de manifestations populaires, avait conduit à l’emprisonnement du président d’alors, Otto Pérez, impliqué dans un scandale de corruption.
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