L’ancien président français qui s’est éteint ce 26 septembre
à l’âge de 86 ans a marqué le monde entier, notamment le monde arabe avec son
nom aux Etats-Unis en 2003.
Il a fait pas mal de « conneries », comme il l’avouait
lui-même, mais parce qu’il a dit non à la guerre en Irak il lui sera beaucoup
pardonné. Comme le Russe Boris Eltsine, Jacques Chirac fait partie de ces
dirigeants de la fin de la guerre froide qui, au milieu d’un parcours
erratique, ont pris, une fois dans leur vie, la bonne décision. Avec courage.
Il faut se souvenir de la violence de la presse
anglo-saxonne contre le président français quand, le 14 février 2003, Dominique
de Villepin, son ministre des Affaires étrangères, a fait comprendre à l’ONU
que la France utiliserait son droit de veto contre la guerre en Irak. À
Londres, le Sun a titré?: « Jacques Chirac, la putain de Saddam Hussein ».
Aux États-Unis, le New York Times a proposé l’expulsion de
la France du Conseil de sécurité de l’ONU au profit de l’Inde, un pays jugé
plus « sérieux ». Jamais depuis 1956 la France n’avait annoncé son intention de
mettre son veto à un projet de résolution de la Maison Blanche. Mais, ce jour
de février 2003, les Américains sont tombés sur un mousquetaire biberonné au
gaullisme.
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