En Haïti, la police a reconnu, jeudi 16 novembre, que sept civils avait été tués lors de l'opération antigang qu'elle a mené lundi. Deux policiers sont morts lors de ce coup de filet qui a abouti à l'arrestation de 31 personnes. Mais le flou perdure sur ce qui c'est vraiment passé à Martissant.
La direction départementale de la police haïtienne a reconnu officiellement jeudi que sept civils ont été tués lors de son opération lancée lundi matin dans le quartier de Martissant. Mais un juge de paix dépêché dans le quartier pauvre a fait, lui, le constat de neuf cadavres civils. La colère des riverains ne faiblit pas : ils accusent la police d'avoir tué des innocents, certains à bout portant.
Enquêtes internes
Cette vaste opération avait pour objectif de ramener le calme dans la zone qui est en proie aux affrontements entre plusieurs gangs. La police assure que deux enquêtes internes ont été ouvertes afin de déterminer les circonstances exactes de ce que l'on peut qualifier de fiasco car les proches des victimes, qui vivaient déjà sous la menace des gangs depuis des mois, n'ont aujourd'hui évidemment plus guère confiance en l'Etat et sa police.
Camouflet pour l'ONU
De son côté, la toute nouvelle mission de l'ONU en Haïti, la Minujusth a condamné les violences. La mort de tant de civils au cours d'une opération de police constitue par ailleurs un camouflet pour les Nations unies qui travaillent justement depuis 2004 au renforcement et à la professionnalisation de la police nationale haïtienne.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article