Il y a cinquante ans, le 16 octobre 1968, les sprinteurs américains Tommie Smith et John Carlos faisaient scandale en tendant leurs poings gantés de noir sur le podium de la finale du 200 m des Jeux olympiques de Mexico. Leur geste a connu un écho planétaire qui leur a coûté très cher. Mis au ban de la société, ils ont été réhabilités depuis mais leur combat continue.
C’est l’une des photos les plus célèbres du XXe siècle, celle du podium du 200 m des JO de Mexico, deux poings gantés de noir qui transpercent la nuit olympique, ceux des athlètes américains Tommie Smith et John Carlos respectivement médaillés d’or et de bronze sur la distance, ce mercredi 16 octobre 1968.
C’est une photo iconique, car symbole d’un combat qui prend le monde à témoin et trouve encore, on le lira plus loin, un écho certain cinquante ans plus tard : la lutte des Afro-américains pour plus d’égalité et de justice dans une Amérique qui n’est pas encore débarrassée de ses démons d’autrefois. Comme toujours dans ce type d’événement, tout est affaire de contexte et celui de 1968 est explosif aux États-Unis : la guerre du Vietnam où les Américains s’enlisent, les campus universitaires où la contestation s’étend et des tensions raciales toujours vives, exacerbées par l’assassinat de Martin Luther King le 4 avril, à Memphis.
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