C’est un projet pharaonique, le Louvre Abou Dhabi, premier musée universel du monde arabe, est officiellement inauguré ce mercredi 8 novembre en présence du président français Emmanuel Macron et de l’homme fort des Émirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane. Il a fallu dix ans pour construire le bâtiment conçu par l’architecte français Jean Nouvel et monter une collection grâce à une équipe franco-émirienne.
C’était en 2007, la France et les Émirats Arabes Unis signaient un accord intergouvernemental culturel sans précédent. Le nom du Louvre sera prêté pour une période de trente ans au musée d’Abou-Dhabi et durant les 15 prochaines années des expositions temporaires seront organisées avec les conservateurs français et des œuvres prêtées. Montant de la facture : 1 milliard d’euros.
Le Louvre Abou Dhabi, une expérience vertigineuse
Ce Louvre qui émerge aujourd’hui des sables est le premier d’une série de musées sur l’île de Saadiyat. Suivront un Guggenheim conçu par Franck Gehry et le musée national confié à Norman Foster. Le Louvre Abou Dhabi n’est pas qu’une petite copie du Louvre. Il présente certes des œuvres classiques, mais pas seulement. Treize musées français ont prêté leurs pièces qui dialoguent avec celles de la collection d'Abou Dhabi. Et on parcourt le musée avec l’impression de passer du Palais du Louvre au Musée d’Orsay en passant par le Centre Pompidou avec un détour par Versailles ou le musée du Quai Branly. Vertigineux !
« C’est le premier musée universel qui s’ouvre dans le monde arabe, avec un défi d’éducation, de culture, affirme Jean-Luc Martinez, président du musée du Louvre. Quand j’ai suivi la construction, régulièrement, j’avais l’impression d’être à Paris en 1889 quand on construisait la Tour Eiffel. »
Le but, est-ce de devenir un symbole national ?
Le Louvre Abou Dhabi deviendra-t-il un symbole national comme la Tour Eiffel ? En tout cas le public pourra admirer des chefs-d’œuvre nombreux dans la collection inaugurale comme La Belle Ferronnière de Léonard de Vinci prêtés par le Louvre après s’être arrêté devant la Vierge à l’enfant de Bellini appartenant à la collection du musée. Plus loin un Manet, Le Fifre, ou l’autoportrait de Van Gogh décrochés des cimaises d’Orsay dialoguent avec un Caillebotte, Les joueurs de Bézigue, de la collection d’Abou Dhabi. Et pour finir, la salle dédiée à l’art contemporain est un florilège de cultures avec des œuvres du Chinois Ai Weiwei, du Sénégalais Omar Ba ou encore de la Saoudienne Maha Mallula.
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