En Inde, la Cour suprême a rejeté ce mardi 17 octobre la demande de reconnaissance du mariage homosexuel. Elle prétend ne pas être « habiletée » à légaliser le mariage entre personnes de même sexe.
La Cour suprême indienne a rendu son verdict ce mardi concernant la pétition présentée par la communauté LGBT. Le plus haut tribunal du pays a rejeté la demande, précisant que toute modification concernant ce sujet devrait être soumise au vote du Parlement. Cette décision est un revers significatif pour les individus homosexuels qui cherchent à obtenir l’égalité des droits dans cette nation socialement conservatrice de 1,4 milliard d’habitants.
Une déception totale pour la communauté LGTB indienne
Anjali Gopalan, une des pétitionnaires dans cette affaire et directrice de la Fondation Naz, une organisation à but non lucratif basée à New Delhi qui se consacre aux questions de santé sexuelle, a exprimé sa grande déception face à cette décision.
« Les juges ont joliment répété nos droits à l’égalité, mais à la fin, ils ne nous donnent pas le droit au mariage, déplore Kabeer Dutta, responsable de programme Humsafar, l’une des associations requérantes. Ils laissent cette décision au gouvernement, or ce gouvernement ne prendra pas de risque », a-t-elle déploré.
Néanmoins, certains restent convaincus que cette décision offre une lueur d’espoir aux partisans du mariage homosexuel, bien que dans une mesure largement rhétorique dans certains cas. Les juges ont déclaré que les personnes transgenres avaient le droit d’épouser d’autres personnes transgenres et ont élargi la définition de la discrimination. Parmi les quatre avis exprimés dans le jugement, certains étaient clairement favorables aux pétitionnaires.
« Le droit de choisir son partenaire et le droit à la reconnaissance de cette union » doivent être respectés, même si l’union ne constitue pas un mariage, a écrit Dhananjaya Yeshwant Chandrachud, juge en chef de la Cour suprême, dans son verdict.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article