En Inde, un verdict historique a été prononcé ce lundi, condamnant pour la première fois un membre du parti du Congrès pour son rôle dans les pogroms contre la communauté sikhe en 1984. Les violences instiguées par le parti de la dynastie Nehru-Gandhi envers cette minorité religieuse avaient fait près de 3 000 morts à New Delhi.
Avec notre correspondant à New Delhi,Antoine Guinard
Pour les familles des victimes, le verdict est certes tardif, mais d’une importance capitale. La condamnation à la réclusion à perpétuité pour l’ancien député Congrès Sajjan Kumar, survient plus de 34 ans après les violences, pour lesquels aucun haut responsable politique n’avait été jusqu’à présent été condamné.
M. Kumar a été reconnu coupable d’avoir incité des foules à massacrer les membres de la communauté sikhe a New Delhi, au lendemain de l’assassinat d’Indira Gandhi, le 31 octobre 1984.
La Première ministre indienne avait été abattue par ses propres gardes du corps sikhs, en représailles à l’assaut militaire lancé contre le Temple d’or d’Amritsar, lieu sacré du sikhisme, afin d’en déloger les militants séparatistes.
Plusieurs politiciens indiens, dont le ministre des Finances Arun Jaitley, membre du BJP au pouvoir, le grand rival du Congrès, ont salué ce verdict.
L’avocat de Sajjan Kumar a, de son côté, déclaré que son client ferait appel de ce verdict devant la Cour suprême. Deux autres anciens hauts responsables du parti du Congrès sont également poursuivis pour leur rôle dans les pogroms de 1984. Ils ont jusqu’à présent toujours nié les accusations portées contre eux.
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