C'est la troisième fois que la police recommande la mise en examen du chef du gouvernement. Il appartient désormais au procureur général de décider de la suite de ses conclusions qui tombent au mauvais moment pour Benyamin Netanyahu, fragilisé par la démission de son ministre de la Défense, il y a un peu moins de trois semaines.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Benyamin Netanyahu tente de minorer l'impact de la publication de ces enquêtes. A ses ministres qui lui apportaient leur soutien dimanche, il a répondu: « merci beaucoup mais vous devez prendre cela bien plus sérieusement que je ne le fais ». Comme d'habitude, il affirme faire l'objet d'une chasse à l'homme et s'en prend directement à celui qui était jusqu'à dimanche le chef de la police.
Sa femme épinglée également
Mais le Premier ministre israélien sait qu'il a besoin de compter ses troupes. S'il se présente comme indéboulonnable, il n'en reste pas moins qu'il n'a plus désormais qu'une majorité d'une seule voix et il ne peut se permettre la moindre défection. Pour resserrer les rangs derrière lui, sa stratégie est donc de clamer son innocence et de dénoncer des manœuvres visant uniquement à le faire tomber.
Reste que les chefs d'accusation préconisés par la police sont lourds. Benyamin Netanyahu est accusé d'avoir échangé des faveurs avec le patron de Bezeq, le géant des télécoms en Israël. La police estime qu'il a pris, en tant que chef de gouvernement, des décisions favorisant l'homme d'affaires, en échange de quoi il a obtenu une couverture médiatique favorable sur un site d'information influent, propriété du groupe de télécoms. Aux yeux de la police, Benyamin Netanyahu et sa femme Sara ont accepté « des pots de vins » et se sont rendus coupables « de fraude » et « d'abus de confiance ».
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