Les sauveteurs nippons redoublent d'efforts ce mardi, malgré des chances limitées de retrouver des survivants dans les décombres.
Après les ravages des terribles pluies dans l'ouest du Japon, un bilan provisoire de 156 personnes décédées a été annoncé mardi. Les autorités disent être sans nouvelles d'une dizaine d'autres habitants, a précisé Yoshihide Suga, le porte-parole de l'exécutif, tandis que les médias parlaient de plus de 50 disparus.
"Les 75 000 policiers, pompiers, soldats des Forces d'autodéfense [le nom de l'armée japonaise] et garde-côtes font de leur mieux" pour porter secours aux sinistrés, a souligné M. Suga.
35°C à l'ombre
Les recherches et travaux de nettoyage se poursuivent désormais sous une chaleur étouffante, avec une température de 35°C prévue à l'ombre "et ce temps ensoleillé devrait durer une semaine au moins", a ajouté M. Suga. "Une grande vigilance" s'impose face au risque d'insolation et de coup de chaleur, ainsi qu'en raison des possibles nouveaux glissements de terrain, a-t-il insisté. Mardi les secouristes en uniforme bleu clair parcouraient les rues jonchées de détritus drainés par les flots, tandis que des habitants commençaient à nettoyer.
Les précipitations inédites enregistrées en 118 points d'observation d'une quinzaine de préfectures en l'espace de trois jours ont entraîné de terribles inondations, des coulées de boue et d'autres dégâts majeurs qui ont piégé de nombreux habitants. Des ordres non contraignants et des recommandations d'évacuer avaient pourtant été émis à l'intention de millions de personnes.
A la recherche de corps
Hideto Yamanaka, qui dirige une équipe de secours composée de 60 pompiers envoyés à Kurashiki, dans le quartier Mabi, explique que son équipe, divisée en 17 groupes, contrôle une à une 2.000 maisons envahies pas les eaux. Elles ont toutes déjà été une fois inspectées par les militaires mais ils veulent être "absolument sûrs" que ne s'y trouvent pas des survivants ou des corps.
"Je crains que les personnes âgées qui vivent seules n'aient pas réussi à s'échapper, car celles qui sont physiquement faibles peuvent avoir tardé à partir", a-t-il précisé à l'AFP.
Camions de pompiers et autres véhicules de secours ont rejoint cette partie de Kurashiki la plus touchée. Les traces de boues laissées sur les pans de murs montrent que l'eau est montée jusqu'au premier étage des maisons. Les troncs d'arbres étaient aussi maculés jusqu'à une hauteur de plusieurs mètres.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article