Situées en face de la côte nord-ouest du Japon, les mines de Sado ont longtemps été une source de contentieux historique entre Tokyo et Séoul. Au XVIIe siècle, ces mines auraient été les plus productives au monde et, à l'époque, le travail se faisait à la main. Leur fermeture définitive est intervenue en 1989.
Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 2 000 Coréens y ont travaillé dans des conditions très dures. Séoul affirme que les conditions de recrutement revenaient à du travail forcé, les tâches les plus dangereuses étant confiées aux mineurs coréens. Tokyo prétend qu'une majorité de Coréens y travaillaient volontairement, les salaires y étant très élevés. Beaucoup de Japonais cherchaient aussi à être recrutés.
Les mines de Sado reçoivent aujourd'hui des touristes. L'Unesco insiste pour que le Japon informe le public sur les ouvriers coréens et admette qu'un grand nombre de Coréens y ont été amenés contre leur gré. Avant l'inscription des mines au patrimoine mondial, des panneaux explicatifs sur place en parlaient à peine.
Le Japon ne peut plus avoir une mémoire sélective, comme prouvent les nombreux contentieux historiques avec ses voisins du Pacifique : il doit apprendre aux visiteurs des mines l'existence de Coréens forcés d'y travailler.
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