Les avocats de quatre Sud-Coréens, qui avaient été contraints de travailler dans les usines de Nippon Steel durant la Seconde Guerre mondiale, ont annoncé ce mardi 13 novembre leur intention de faire saisir des biens du géant japonais de l'acier. Le mois dernier, la Cour suprême de la Corée du Sud a ordonné au groupe japonais de verser à chaque plaignant l'équivalent de 77 000 euros de compensations. Le gouvernement japonais rejette cette décision de la plus haute juridiction sud-coréenne.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Selon le grand Nippon Stell, ces demandes de dédommagement de la part d’ouvriers sud-coréens ont été définitivement résolues en 1965, lors de la signature du traité rétablissant les relations diplomatiques entre la Corée du Sud et le Japon.
Le gouvernement japonais rappelle avoir versé à l’époque 700 millions d’euros d’assistance à la Corée du Sud et qu’une partie de cette somme devait servir au dédommagement des ouvriers coréens du temps de la guerre.
La Cour suprême sud-coréenne explique qu’aucun accord entre les deux pays n’empêche des individus de chercher par eux-mêmes des compensations. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe condamne ce jugement, impossible, à la lumière du droit international.
Le Japon redoute que le jugement ne suscite d’autres actions en justice contre près de 300 entreprises japonaises, soupçonnées d’avoir exploité des milliers d’ouvriers coréens pour soutenir l’effort de guerre du Japon dans les années 1940. Pour l’instant, le groupe Nippon Steel & Sumitomo Metal refuse de recevoir les avocats des quatre anciens ouvriers sud-coréens.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article