Après le report inattendu de son procès, le maire de Draveil, dans l’Essonne, et ex-secrétaire d’Etat Georges Tron, est de nouveau depuis ce mardi 23 octobre devant les assises. Il va répondre pendant quatre semaines des accusations de viol en réunion de deux anciennes employées municipales.
Avec notre envoyé spécial à Bobigny, Franck Alexandre
Georges Tron, la tête blanche, se tient toujours très droit dans son élégant costume sombre. A ses côtés, Eric Dupond-Moretti, son avocat, bougonne, râle, réclame, comme il en a l’habitude.
Dès l’ouverture du procès, un an après l’affaire Harvey Weinstein et l’apparition du mouvement #MeToo, l’avocat s'érige contre le mélange des genres. Eric Dupond-Moretti :
« Je suis sûr que la justice ne confondra pas la mission qui est la sienne avec le militantisme qui nous est imposé depuis le début. Ici, ce n’est pas l’endroit où l’on exerce des luttes militantes. Georges Tron ne s’est pas exprimé dans la presse. Très peu. Il a toujours eu la même position, il conteste les faits qui lui sont reprochés. Il est à cet instant présent présumé innocent. Le procès va se dérouler dans le calme, la sérénité. Vous nous permettrez de réserver nos explications aux juges qui composent cette cour d’assises. »
Quatre semaines d’audience sont prévues afin d’entendre 55 témoins et une dizaine d’experts dans un climat cette fois apaisé, espèrent toutes les parties.
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