L'Afghanistan a célébré lundi 18 mars 2019 sa première Journée nationale des journalistes, alors qu’il est l'un des pays les plus dangereux au monde pour eux. La violence à l'encontre des journalistes est en hausse et a déjà coûté la vie à quatre d'entre eux depuis le début de cette année.
Le dernier meurtre remonte à vendredi, lorsque des hommes armés ont abattu Sultan Mahmood Khairkhaw, journaliste de radio et de télévision basé dans la province de Khost (sud-est).
Devant des journalistes réunis à Kaboul, Sarwar Danish, deuxième vice-président d'Afghanistan, a déclaré que « la liberté d'expression est l'accomplissement majeur pour nous ».
« Sous le régime taliban (...) toute voix était considérée comme opposée à leur mouvement. Cela n'est plus acceptable pour nous que les gens subissent la censure et des pressions », a-t-il ajouté.
Deux jours avant le meurtre de Sultan Mahmood Khairkhaw, un autre journaliste avait été grièvement blessé par une bombe magnétique placée sous sa voiture dans la province du Helmand (sud).
L'essor de médias libres est considéré comme l'un des plus grands succès de l'Afghanistan post-talibans. Le pays compte plus d'une centaine de chaînes de télévision, 284 stations de radio et quelque 400 journaux et magazines, selon un récent rapport gouvernemental. La plupart de ces organisations sont privées.
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