Epilogue provisoire dans l’affaire Todoric : l’homme d’affaires croate, poursuivi par la justice de son pays, s’est rendu mardi 7 novembre au matin à la police anglaise, mais il a été aussitôt placé en liberté sous caution.
C’était le symbole du capitalisme croate, l’homme le plus riche de son pays. Ivica Todoric, en cavale depuis deux semaines, s’est rendu mardi matin à la police de Londres, mais il a été aussitôt remis en liberté contre le paiement d’une caution de 100 000 livres. Il affichait un sourire victorieux à sa sortie du tribunal.
La Croatie avait émis un mandat d’arrêt européen contre le businessman pour malversations, faux et abus de confiance. Ivoca Todoric est le créateur du groupe Agrokor, première entreprise de Croatie, qui employait près de 60 000 personnes à travers tous les Balkans. Une gestion erratique et une politique d’acquisitions tous azimuths avaient acculé le géant de l’agroalimentaire à la faillite et, ces dernières années, Agrokor n’avait dû son salut qu’à des prêts débloqués par des banques russes pour un montant total d’1,5 milliard d’euros.
A l’automne, pour éviter une catastrophe qui aurait pu faire chavirer l’économie de la Croatie et de tous les Balkans, le gouvernement de Zagreb avait placé le groupe sous séquestre et nommé un administrateur public à sa tête. Après sa remise en liberté, les chances qu’Ivica Todoric soit effectivement jugé en Croatie semblent assez minces, tandis que le contribuable croate n’a pas fini de payer pour rembourser les dettes d’Agrokor.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article