C’est dans la ville de Porto Alegre dans le sud du Brésil que se jouera ce mercredi 24 janvier 2018, le destin politique de l’ancien président Lula. L’icône de la gauche brésilienne sera jugé en appel. Il a été condamné en première instance à neuf ans et demi de prison pour corruption. Lula est accusé d’avoir reçu un appartement en guise de pot-de-vin de la part une entreprise de BTP impliquée dans le vaste scandale de corruption Pétrobras. L’ancien métallo devenu président reste sur sa ligne de défense : il n’a rien à se reprocher.
En ce jour crucial où la justice brésilienne doit rendre sa décision en appel, Lula estime avoir la « tranquillité des innocents ». Selon l’ancien président qui est sous le coup de neufs procédures judicaires au total, c’est une affaire montée de toute pièce, un « pacte diabolique » pour l’empêcher de se représenter à la présidentielle d’octobre prochain. « La police fédérale a menti dans son enquête, le parquet a menti dans ses accusations et le juge Moro a menti dans sa condamnation », a-t-il déclaré lors d’un discours devant un parterre d’intellectuels réunis la semaine dernière à Sao Paulo. « Quand j'étais petit, j'ai connu la faim et je n'osais même pas voler une pomme. Comment aurais-je pu voler un appartement qui vaut 500 000 reais ? » (500 000 reais, c’est-à-dire environ 130 000 euros).
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