Alors que plusieurs pays développés ont entamé leur campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde, lundi, contre toute « complaisance » face aux défis à venir.
« C’est une sonnette d’alarme », a prévenu Michael Ryan, le responsable de l’OMS en charge des situations d’urgence lors de la dernière conférence de presse de l’année de l’organisation. « Cette pandémie a été très sévère. Elle s’est répandue à travers le monde très rapidement et elle a touché chaque recoin de la planète, mais ce n’est pas nécessairement la pire », a mis en garde le médecin.
Tout en reconnaissant que le virus « se transmet très facilement et tue des gens […] son taux de mortalité est relativement bas par rapport à d’autres maladies émergentes », il nous faut « nous préparer à l’avenir à quelque chose qui sera peut-être encore pire », a martelé le docteur Ryan.
Des propos appuyés par Bruce Aylward, conseiller auprès de l’OMS, qui a estimé que malgré les exploits scientifiques réalisés dans la lutte contre le Covid-19, y compris la création de vaccins efficaces en un temps record, le monde était loin d’être préparé à combattre des futures pandémies. « Nous sommes dans la deuxième et troisième vague de ce virus et nous ne sommes toujours pas prêts et capables de les gérer », a-t-il lancé lors de la conférence de presse.
Il y a un an, l’OMS signalait les premiers cas de Covid-19 en Chine
Ce plaidoyer pour la science intervient alors que cette semaine marque le premier anniversaire de la découverte par l’OMS de cas de « pneumonie de cause inconnue » par le biais d’un bulletin publié par les autorités sanitaires de Wuhan et par le réseau de veille épidémiologique international ProMed (basé aux Etats-Unis) ».
Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle, depuis le siège de l’agence onusienne à Genève, a rappelé tout le dispositif mis en place par l’OMS depuis le début de l’épidémie. « Nous avons immédiatement mis en place une structure de gestion des incidents pour suivre cette évolution », a-t-il détaillé.
Selon l’OMS, c’est son bureau en Chine qui, le 31 décembre, notifie son référent régional de cas de « pneumonie virale d’origine inconnue », après avoir trouvé une déclaration pour les médias sur le site de la Commission de la santé de la municipalité de Wuhan à ce sujet. Pour le chef de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, c’est le moment de tirer les leçons et en prendre compte dès la nouvelle année, « pour mettre fin à cette pandémie ».
Et derrière ce bilan, le Dr Tedros a insisté sur l’engagement de son organisation, qui a « travaillé sans relâche pour soutenir tous les pays dans leur lutte contre le virus ». « Le personnel a travaillé 24 heures sur 24 pour accélérer la science, apporter des solutions sur le terrain et renforcer la solidarité », a fait remarquer le Dr Tedros.
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