Des dizaines de millions d’habitants vivent dans des conditions épouvantables au Pakistan, suite aux inondations provoquées par la mousson, faisant 1.290 morts et plus de 12.500 personnes blessées, s’insurge l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui craint les épidémies liées aux maladies hydriques dans la région.
Dans un communiqué publié lundi 05 septembre 2022, l’OMS alerte que les épidémies actuelles de diarrhée, de typhoïde, de rougeole, de leishmaniose et de polio risquent de s’aggraver.
« Les premiers rapports de surveillance des maladies montrent déjà une augmentation des cas de diarrhée, de paludisme et de typhoïde », a précisé l’OMS dans son dernier rapport de situation consacré à la crise humanitaire et sanitaire au Pakistan.
La surveillance précoce des maladies indique que des dizaines de milliers de personnes ont été identifiées comme des patients atteints de diarrhée, de paludisme, d’infections respiratoires aiguës, d’infections de la peau et des yeux, de typhoïde et autres. Sur le terrain, des dizaines de millions de personnes sont désormais contraintes d’utiliser de l’eau insalubre, à la fois pour boire et pour leurs besoins quotidiens.
« Il en résulte une exposition accrue aux maladies qui circulent déjà dans le pays, notamment la diarrhée aqueuse aiguë, le paludisme, la dengue, la typhoïde, la rougeole et la leishmaniose », a déclaré le directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, Dr Ahmed Al-Mandhari. « D’autres maladies présentes dans le pays telles que la polio et la Covid-19 présentent également un risque accru de propagation si la situation n’est pas rapidement maîtrisée », a-t-il ajouté.
Plus de 33 millions de personnes ont été touchées par les inondations causées par des pluies de mousson record dont le Sindh, dans le Sud du Pakistan, constitue l’une des régions les plus durement éprouvées. Plus de 4.500 camps médicaux ont été mis en place par le gouvernement. Plus de 1.460 établissements de santé touchés, soit 432 sont entièrement endommagés et 1028 partiellement.
D’une manière générale, l’accès aux installations de soins de santé, aux travailleurs de la santé et aux médicaments et fournitures médicales essentiels est limité. Les hôpitaux n’arrivent pas à faire face.
Face à cette catastrophe humanitaire, des équipes sanitaires mobiles ont été redirigées vers les zones touchées par les inondations afin de fournir des services de santé et de nutrition aux femmes enceintes, aux nouvelles mères et à leurs bébés, ainsi qu’aux enfants. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU a ainsi renforcé, au cours des dernières semaines, la surveillance des maladies dans les zones touchées par les inondations.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article