La Californie s’inquiète du traitement réservé par Washington aux migrants dans les centres de détention. Ce mardi 26 février, le procureur général de l’Etat le plus libéral des Etats-Unis a rendu public un audit réalisé par ses équipe dans les dix centres californiens administrés par les autorités fédérales. Un rapport très critique qui permet une fois encore à la Californie de contester le durcissement de la politique migratoire de Donald Trump.
Avec notre correspondant à San Francisco,Eric de Salve
C’est le premier audit du genre en Californie, mais un énième coup de griffe à la politique migratoire de Donald Trump. Pour défier son administration républicaine, ce bastion démocrate s’est proclamé « Etat sanctuaire » pour tous les clandestins en 2017 et a également rendu obligatoire un contrôle annuel par ses propres autorités judiciaires des centre de détentions de migrants administrés par ICE, la police de l’immigration placée sous l'autorité de Washington.
Sonnette d'alarme
En 2018, 400 000 illégaux sont passés par l’un de ces centres aux Etats Unis, dont 74 000 en Californie. Tous ont été visités par les équipes de Xavier Becerra le procureur général de Californie, qui tire ce mardi la sonnette d’alarme. Certains détenus sont confinés en cellule jusqu’à 22 heures par jour sans interruption, forçant parfois des femmes à uriner et déféquer dans des sacs en plastique.
Par ailleurs les accès à des soins médicaux et psychologiques sont insuffisants selon ce rapport du ministre de la Justice californien. En outre, les migrants détenus ont du mal à communiquer avec l’extérieur avec un avocat ou un traducteur et sont souvent confronté à la barrière de la langue. Beacoup « doivent trouver par eux-même leur chemin dans les méandres des lois sur l’immigration » écrit le rapport.
« Bien-être »
De son côté, la police fédérale répond par communiqué en assurant « veiller au bien-être de tous ceux dont on lui confie la garde en les traitant de facon humaine et professionnelle ».
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