Le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé vendredi 9 juillet 2021 à Paris, que son pays « commencera à fermer ses bases dans le nord du Mali d’ici la fin d’année ».
Il s’exprimait en présence du Président nigérien, Mohamed Bazoum, se trouvant à Paris et de ses homologues tchadien, malien, burkinabé et mauritanien, en visioconférence, lors du sommet du G5 Sahel.
Emmanuel Macron a également indiqué que la reconfiguration de l’engagement militaire débutera dès la semaine prochaine et à terme, le pays aura entre 2500 et 3000 hommes au Sahel.
Ce sont plus de huit ans d’engagement massif, des sommes colossales englouties et 50 soldats morts au combat, au côté des soldats du G5 Sahel. L’armée française a actuellement 5 100 soldats au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane.
La fermeture de bases militaires, la réduction de l’effectif des soldats et une réarticulation de la lutte antidjihadiste autour de partenaires européens, interviennent alors que les groupes djihadistes continuent inlassablement de poser leur empreinte, s’étendent vers le golfe de Guinée, au sud, et provoquent de lourdes pertes dans les forces armées comme au sein des populations civiles.
Ces nouvelles mesures du Président français qui traduisent une politique nouvelle dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, pourraient considérablement modifier le rapport de forces sur le terrain entre les armées régulières et les djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).
Paris tentera pourtant de convaincre ses partenaires de la viabilité de son projet européen, indique la presse internationale. La France compte en effet sur la task force Takuba, des troupes d’élite censées former les unités maliennes au combat et qui rassemblent aujourd’hui 600 hommes, dont la moitié de Français, et des Estoniens, des Tchèques, des Suédois et des Italiens.
M. Macron sollicite également un autre partenaire. La ministre française des armées, Florence Parly, est aux Etats-Unis ce vendredi, pour rencontrer son homologue, Lloyd Austin. Il devrait confirmer le soutien apporté par Washington dans la région, en termes de ravitaillement en vol, transport logistique et renseignement.
Depuis les années 2000, les pays du Sahel, à savoir le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie, sont confrontés à une insurrection djihadiste, causant des milliers de morts. La présence dans la région de l’opération française « Barkhane », mais aussi de la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) et la mise en place du G5 Sahel, ne semblent pas endiguer le phénomène.
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