Samira avait fui la Côte d'Ivoire avec son père, car elle risquait d'être excisée. Son droit au séjour va être "réexaminé", a déclaré samedi le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
Les autorités françaises ont renoncé à son expulsion à la suite d'une vaste mobilisation menée par le député européen Raphaël Glucksmann.
"Après étude du dossier par le préfet de Police et en lien avec ses services, nous avons demandé que la mesure de transfert ne soit pas exécutée", a écrit dans M. Castaner sur Twitter.
"Le droit au séjour de Samira et de son père va être réexaminé, compte tenu de leur situation familiale particulière", a-t-il ajouté.
"La question n'est pas résolue. On ne sait pas s'ils vont leur donner un titre de séjour ou non. On attend de recevoir un document officiel et de connaître la nature du document administratif qui sera donné à Samira et à son papa", a réagi Raphaël Glucksmann.
Samira est scolarisée en Seine-et-Marne, dans le nord de la France. Elle avait fui son pays avec ses parents pour "échapper à l'excision", selon le député européen.
La fillette et son père devaient être expulsés vers Venise, en Italie, conformément au règlement européen qui confie l'étude de la demande d'asile au pays par lequel la personne concernée est entrée en Europe, en l'occurrence l'Italie, pour les cas de la fillette et de son père.
Une pétition contre l'expulsion de Samira a recueilli plus de 150 000 signatures.
Et 200 personnalités ont signé samedi une lettre ouverte adressée au président Emmanuel Macron pour empêcher son expulsion.
L'ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira, l'acteur Omar Sy, et le footballeur Marco Verratti font partie des personnalités qui se sont opposées à son expulsion.
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