Carlos Ghosn, le PDG de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, restera en détention dix jours supplémentaires. La décision a été approuvée vendredi 30 novembre par la cour du district de Tokyo, selon les médias japonais. La prolongation de dix jours a aussi été ordonnée pour Greg Kelly, un ancien responsable de Nissan et bras droit du patron français. Carlos Ghosn a été arrêté le 19 novembre à Tokyo dans le cadre d'une affaire de dissimulation de revenus et d'abus de biens sociaux.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Carlos Ghosn restera en garde à vue dans un centre de détention de Tokyo jusqu’au 10 décembre. À cette date, il pourrait être libéré sans charges ou inculpé, et dans la foulée être lâché sous caution ou incarcéré.
Le patron français est soupçonné d’avoir sous-déclaré ses revenus chez Nissan, de l’équivalent de 7,7 millions d’euros par an sur cinq ans et peut-être trois à quatre autres années, selon la presse japonaise. Les juges japonais pourraient donc étendre leurs investigations à d’autres années ou d’autres motifs et interpeller à nouveau Carlos Ghosn. Alors, le processus de garde à vue se répéterait.
Le patron français nie toute malversation. Selon les médias japonais et l’agence Reuters, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais Shinzo Abe pourraient évoquer le sujet Carlos Ghosn en marge du Sommet du G20 en Argentine.
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