En Jordanie, comme dans de nombreux pays arabes, la loi protégeait jusque là les violeurs en leur permettant d’épouser leur victime. Le Parlement jordanien vient d’abolir cette loi.
Le vote a eu lieu dans le cadre d’un projet d'amendement du code pénal. Les organisations de défense des droits de l'homme, qui militaient depuis longtemps pour l’abolition de cet article permettant aux violeurs d'éviter la prison s'ils acceptaient d'épouser leur victime, ont salué cette décision.
« Le retrait de cet article est une victoire pour toutes les victimes de viol » , s'est réjouie Eva Abou Halaweh, avocate à la tête du groupe Mizan. « Les pays arabes doivent suivre cet exemple », « Les femmes ne sont PAS une propriété », peut-on lire sur les réseaux sociaux.
Ces mariages forcés avec leur violeur étaient une double peine pour les femmes jordaniennes, contraintes par leur famille à épouser leur bourreau. Plus de 160 cas de viol ont été recensés dans le royaume en 2016, selon des chiffres officiels.
Les tribunaux ont souvent fait preuve de clémence avec les violeurs mais le gouvernement jordanien veut désormais consolider la protection de la famille jordanienne. Et cela semble enfin passer par la protection des femmes.
La semaine dernière, la Tunisie a supprimé une disposition similaire mais plusieurs pays arabes ; l'Algérie, l'Irak, la Libye, la Syrie, le Koweït et les Territoires palestiniens conservent des législations qui encouragent le mariage entre un violeur et sa victime.
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