L’agence spatiale américaine vient de condamner fermement la destruction d’un satellite indien, réalisée par New Delhi la semaine dernière. Cette opération visait à démontrer que l’Inde avait la capacité d’attaquer des orbiteurs espions ou ennemis, mais les conséquences de cette opération peuvent être graves. Selon la Nasa, des dizaines de débris ont été dispersés dans l’espace et peuvent endommager la Station spatiale internationale (ISS).
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
« La destruction du satellite par l’Inde est une opération terrible qui n’est pas compatible avec le futur des vols habités dans l’espace ». La condamnation de l’administrateur de la Nasa est sévère : cette opération indienne a envoyé 60 débris de plus de 10 cm dans l’orbite proche de la Terre, dont 24 sont à une altitude suffisante pour endommager la Station spatiale internationale.
Les risques de collision ont ainsi augmenté de 44% en dix jours, selon l’agence américaine. Mais en Inde, le débat est bien plus « terre à Terre ». A dix jours des élections législatives, le parti nationaliste hindou au pouvoir exploite cette prouesse technologique pour affirmer qu’il a transformé l’Inde en une « nation puissante ».
Le Premier ministre a même fait le rapprochement avec le bombardement de camps de terroristes pakistanais par l’aviation indienne en février et de clamer que l’Inde domine maintenant la Terre, les airs et l’espace. Un discours messianique qui est repris par l’organisation hindouiste du RSS, le bras idéologique de ce gouvernement, dont le but est de faire de l’Inde une nation « pure », puissante et entièrement hindoue.
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