Elle est la seconde femme au monde à avoir accouché en étant au pouvoir.
Après son discours, en descendant de l’estrade, elle a repris son bébé dans les bras. La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a défrayé la chronique lundi 24 septembre en amenant sa fille de trois mois aux Nations unies. Un symbole fort, puisqu’elle n’est que la seconde femme au monde à avoir accouché en étant à la tête d'un Etat. La première avait été la pakistanaise Benazir Butto, cheffe de gouvernement devenue mère en 1990.
C'est à un sommet en l'honneur de Nelson Mandela à l'ONU, dans le cadre son Assemblée générale annuelle à New York, que Jacinda Ardern a amené sa fille. La Première ministre a laissé le bébé, tétine à la bouche, entre les mains de son partenaire, Clarke Gayford, le temps de prononcer son discours.
"New Zealand First Baby"
Sur Twitter, il a posté plus tard le badge de l'ONU porté par le nourrisson, estampillé "New Zealand First Baby". "J'aurais aimé pouvoir capturer le regard des membres d'une délégation japonaise, lorsqu'ils sont entrés dans une salle de réunion en plein changement de couche", a-t-il blagué.
Jacinda Ardern a fait de son bébé une part intégrante de son offensive de charme aux Etats-Unis. Sa maternité combinée à sa sensibilité de centre-gauche y fait d'elle une personnalité dans l'air du temps du mouvement #MeToo. A la naissance de sa fille, elle avait pris un congé maternité réglementaire de six semaines, et a été remplacée sur la période par son suppléant.
"Cette situation sera normale un jour"
Au "New Zealand Herald", Jacinda Ardern a expliqué qu’amener sa fille aux Nations unies relevait d’une "décision pratique". "Il n’y a pas de plan conçu à l’avance. Cela dépend de si elle a assez dormi, et d’où je me trouve aux heures d’allaitement", a-t-elle expliqué, "Un jour, cette situation sera normale." Plusieurs personnalités ont de leur côté salué la présence du bébé dans l'Assemblée.
Le porte-parole du secrétariat général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a quant à lui confié à Reuters que l'organisation était "ravie" de voir Neve derrière l'un de ses pupitres. "Seulement 5% des dirigeants dans le monde sont des femmes. Nous devons faire notre possible pour qu'elles sachent qu'elles sont les bienvenues ici", a-t-il poursuivi.
Outre sa participation à l'AG des Nations unies, Jacinda Ardern était l'une des personnalités vedettes lundi matin d'une conférence sur le changement climatique, après avoir annoncé en avril l'interdiction de tout nouveau forage d'hydrocarbures offshore dans son pays.
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