Ce sont les dernières révélations issues des archives d'Edward Snowden, cet ancien consultant pour l'agence américaine de renseignements, la NSA. Le journal français Le Monde et le site The Intercept se sont penchés sur une nouvelle série de documents portant sur l'Afrique. Le continent intéresse beaucoup les services de renseignements américains et britanniques depuis des années, et notamment la République démocratique du Congo. Parmi les 20 pays africains surveillés, la République démocratique du Congo est celui qui a été le plus ciblé, le plus écouté.
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Les fameux documents rendus publics grâce à Edward Snowden datent de début 2009. Cette année-là, les autorités de Kinshasa sont en pleines négociations avec le groupe rebelle CNDP. Objectif : intégrer une partie des combattants au sein de l'armée congolaise et essayer de ramener la paix dans l'est du pays. Les discussions, très délicates, sont alors suivies de très près par les services de renseignements britanniques. Ils surveillent les principaux acteurs de ces négociations.
Le président Kabila, mais aussi ses conseillers les plus proches et un haut gradé de l'armée. Le gouverneur de la région du Nord-Kivu lui aussi est sur écoute. Même chose du côté des rebelles : les téléphones de Laurent Nkunda, de Bosco Ntaganda et de leurs conseillers sont surveillés en permanence.
Les services secrets ne se contentent pas des lignes de bureau, ils connaissent les numéros de portable et les adresses mails personnelles des intéressés. En fait, c'est très simple : pendant toute cette période, le Royaume-Uni pouvait écouter en temps réel les conversations et suivre pas à pas l'évolution des positions de chacun.
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