Redoutant une attaque nucléaire venant de l'Ouest, la Russie réalise cette semaine un exercice de simulation sur l'échelle de son pays. Personnels de sécurité et citoyens, 40 millions de personnes sont concernés par cet entraînement. Le message tourne en boucle sur Zvezda TV, une chaîne dirigée par le ministère de la défense russe: "Des schizophrènes des Etats-Unis affûtent des missiles nucléaires pour Moscou".
Rien de tel pour préparer les citoyens russes à un exercice de simulation d'attaque nucléaire impliquant non moins de 40 millions de personnes. Du 4 au 7 octobre, le gouvernement russe organise un exercice d'entraînement à l'échelle nationale, pour s'assurer que le pays de 17 millions de km² est prêt en cas d'attaque nucléaire, chimique ou biologique venant de l'ouest, raconte The Independent. Le site internet du ministère de la défense russe donne plus de précision sur un des plus gros entraînement de défense civile jamais organisé: "L'exercice sera constitué d'une protection et évacuation de la population et du personnel de sécurité contre les radiations, les attaques chimiques et biologiques". Par ailleurs, les institutions et bâtiments publics seront sécurisés et surveillés, détaille le ministère de Sergueï Choïgou.
Un accord sur l'uranium avec les Etats-Unis rompu
Cette simulation ne survient pas par hasard. La situation nucléaire entre la Russie et les Etats-Unis se dégrade de jour en jour. Ce mercredi, l'agenceReuters annonçait que Vladimir Poutine mettait fin à l'accord avec Washington sur l'élimination de nucléaire de qualité militaire. Dans le cadre du 2000 Plutonium Disposition Pact, les deux pays devaient se débarrasser de 34 tonnes de surplus nucléaire en le brûlant dans des réacteurs.
Des abris anti-nucléaire au coeur de la capitale
Le pays de Vladimir Poutine met toutes les chances de son côté. En plus de cet exercice d'envergure nationale, des installations souterraines seront construites à Moscou, pour protéger 100% de la population en cas d'attaque nucléaire. Actuellement, la Russie modernise son arsenal nucléaire avec une nouvelle génération de bombardiers nucléaires à longue portée, de missiles balistiques montés sur camion et sous-marins nucléaires armés, rapporte le Time. Le but inavoué du Kremlin selon le journal The Independent: dépasser la capacité nucléaire des Etats-Unis.
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