
Le mairie de Nice a annoncé ce vendredi qu'elle avait saisi la justice pour faire modifier l'état-civil d'un bébé déclaré début novembre sous le nom de "Mohamed, Nizar Merah", évoquant celui du tueur djihadiste de Toulouse et Montauban en 2012.
En France, les officiers d'état-civil ne peuvent plus décider d'interdire un prénom. La municipalité estime cependant que ce choix des parents de donner à leur fils les prénoms Mohamed et Nizar "pouvait être contraire à l'intérêt de l'enfant" et assimilé à une apologie du terrorisme.
"Alors que notre ville a été touchée de plein fouet par un attentat cet été et que ses habitants sont encore meurtris, il est inadmissible de constater de tels agissements. C'est pour cette raison que nous avons alerté le procureur afin qu'il prenne les mesures adéquates pour faire modifier cet acte de naissance dont le contenu porte atteinte à notre République", a indiqué Christian Estrosi, premier adjoint et président de la Métropole Nice Côte d'Azur, dans un communiqué.
Il revient maintenant au procureur de la République de trancher, sous quelques jours.
"Ce qui prime, c'est l'intérêt de l'enfant", a précisé à l'AFP le procureur Jean-Michel Prêtre. "Il n'y a plus, comme cela pouvait exister autrefois, il y a encore quinze ans, des prénoms qui seraient interdits car ce ne seraient pas des vrais prénoms. Aujourd'hui tous les prénoms sont possibles, sauf quand c'est de nature à porter préjudice à l'enfant".
La famille disposera d'un droit de recours devant le tribunal de grande instance (TGI) dans une composition civile.
(Avec AFP)
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