Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé à Kiev en Ukraine, jeudi 16 juin 2022, en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien, Mario Draghi, pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine mais cette visite n’a pas manqué de faire réagir l’opposition politique française, lui reprochant un opportunisme électoraliste à trois jours du second tour des élection législatives, rapportent des médias.
“Cela ne me choque absolument pas que le président de la République se rende à Kiev. Ce qui est plus contestable, c’est de choisir d’y aller à trois jours des élections législatives. Il aurait pu le faire il y a une semaine ou dix jours”, a indiqué Marine Le Pen du Rassemblement national, au micro de France Inter.
“Emmanuel Macron ne fait jamais rien sans avoir une arrière-pensée électoraliste. Il se sert de cette posture de chef de guerre pour tenter d’avoir une influence sur les élections législatives. Le sujet de la guerre que la Russie fait à l’Ukraine vaut peut-être mieux qu’une suspicion d’instrumentalisation électoraliste”, a-t-elle fustigé.
Le député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, a précisé sur Cnews qu’il ne voudrait pas que le martyr du peuple ukrainien serve à M. Macron pour des opérations de politique intérieure. “Personne n’est dupe sur le fait que (cette visite s’effectue) à trois jours du second tour des législatives”, a-t-il lancé.
Quant au président des Républicains, Christian Jacob, il a fait savoir que certes, tout doit être fait pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine mais la diplomatie, ce n’est pas de “la communication” et de “la mise en scène”, estimant que l’ancien président français Jacques Chirac n’aurait jamais été dans cette “caricature”.
Même son de cloche pour son camarade Jean-François Copé qui a dénoncé “une stratégie d’évitement” de la part du Président Emmanuel Macron. Selon lui, “la maison brûle et le Président Macron regarde ailleurs… une telle légèreté est une folie”.
L’ancienne candidate du Parti socialiste à la présidentielle de 2017, Ségolène Royal, a fait remarquer qu’elle est pour cette visite si elle permet d’aller au delà de la surenchère militaire et si l’Europe est à l’initiative pour une médiation, parce que le monde attend le signe du déclenchement des pourparlers pour un processus de paix.
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