En prélude à la 18ème session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) qui se tiendra à Dakar du 12 au 16 septembre 2022, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a organisé mercredi 07 septembre, un webinaire spécial au cours duquel le directeur de la communication au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour l’Afrique, Mohamed Atani, a annoncé que cette conférence mettra l’accent sur le changement climatique, la pollution et la perte de la biodiversité.
La CMAE est un forum ministériel pour avoir la position commune des pays africains sur les questions environnementales, surtout après la COP-15 sur la désertification tenue à Abidjan du 9 au 20 mai 2022.
Cette plateforme composée de différents ministres africains en charge des questions environnementales est un tremplin pour un véritable dialogue entre eux et les différents partenaires (secteur privé, sociétés civiles, collectivités locales, Fondations, médias…) qui doivent faire la mise en œuvre des recommandations, telles que la protection des ressources naturelles et la création d’emplois qui respectent l’environnement.
« Le PNUE (qui tient le secrétariat et gère la CMAE) a un rôle de plaidoyer, d’accompagnement et de mobilisation des autres agences des Nations unies autour des questions liées à l’environnement. Aussi, pour une meilleure lutte multisectorielle, cette plateforme doit inclure des partenaires tels que les secteurs de l’industrie, de l’énergie, de l’agriculture… Et privilégier les coopérations sud-sud entre les pays africains pour un partage d’expériences et de bonnes pratiques », a affirmé M. Atani.
Pour lui, un regard particulier sera mis sur un problème émergent tel que la résistance aux antibiotiques “qui n’est pas seulement un problème médical, mais de plus en plus liée à l’environnement”.
La crainte émise par la vingtaine de membres du REMAPSEN au cours de ce webinaire demeure la question cruciale liée à la gestion des déchets domestiques/plastiques et l’exploitation minière abusive (orpaillage clandestin) qui menace la biodiversité (pollution des cours d’eaux, dégradation des périmètres entiers de terres, exode/déplacement involontaire des populations rurales et de la faune, destruction de la flore…)
A propos de l’orpaillage clandestin, M. Atani a fait savoir qu’une opération pilote se déroule actuellement dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire. Après les résultats, cette opération passera à échelle progressivement dans d’autres pays africains pour freiner ce fléau qui prend de l’ampleur dans les pays africains. Pour ce qui concerne la gestion des déchets qui demeure un problème continental, il recommande une implication intégrée de tous les secteurs d’activités. Cependant, cette question sera longuement débattue à Dakar.
Les hommes de médias plaident également pour une véritable participation en présentiel de leur secteur aux différents sommets de hauts niveaux et aussi avoir accès à des sessions de formations sur les questions environnementales, et ne pas être de simples agents de relais d’informations.
La CMAE, principal forum ministériel de l’environnement de la région, est l’occasion de fournir des orientations politiques pour une participation efficace de l’Afrique aux principaux évènements environnementaux mondiaux à venir, notamment la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP-27) qui se tiendra du 6 au 18 novembre en Egypte, et la conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP-15) qui se tiendra à Montréal (Canada) du 5 au 17 décembre 2022.
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