À l'occasion des 25 ans du génocide au Rwanda, le Mémorial de la Shoah présente une double exposition.
Des silhouettes vides et des visages sans bouche: des enfants tutsis survivants du génocide au Rwanda ont dessiné le traumatisme et l'impossibilité de s'en délivrer, comme l'illustre une double exposition au Mémorial de la Shoah et à Drancy.
A l'approche des commémorations du génocide de 1994, cette double exposition documente, lettres, discours, photos et films à l'appui, du XIXème siècle aux années 90, sur quels préjugés et stéréotypes s'est accumulée la haine, et comment le massacre planifié de 1994 répondait à toutes les caractéristiques d'un génocide, et non à un conflit inter-ethnique ou économique.
"Nous avons continué à mourir-vivre mal"
L'exposition «Rwanda 1994: notre histoire?» au Mémorial de la Shoah se base sur une masse de documents, pour certains inédits, tandis que celle, parallèle, de Drancy, «Rwanda 1994: le génocide des Tutsi», déjà présentée en 1994, met davantage l'accent sur les objets et vestiges du génocide, avec des prêts du Mémorial de Kigali-Aegis.
Au Mémorial de la Shoah, la première salle est consacrée à des lettres et dessins d'enfants: «Nous avons continué à mourir-vivre mal», écrit une petite fille. Sur une vidéo, le rappeur et écrivain Gaël Faye («Petit pays») rappelle comment dans les quartiers «tout a commencé par des mots, de simples mots à l'école, dans les médias, la culture».
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article