Le Japon a exécuté deux condamnés à mort. L'un d'entre eux, âgé de 61 ans, condamné en 1991 pour une série de meurtres, avait demandé la révision de son procès. Depuis le retour au pouvoir du Premier ministre Shinzo Abe en décembre 2012, 19 personnes ont été exécutées à ce jour. Les organisations internationales de défense des droits de l'homme continuent d'appeler le Japon à renoncer à la peine capitale. Une peine qui reste approuvée par une majorité de Japonais.
Chaque matin, Masakatsu Nishikawa, 61 ans, aura compté les pas dans le couloir de la mort. S'ils sont nombreux, c'est qu'une exécution va avoir lieu. Il aura attendu ce moment fatidique durant un quart de siècle. Le condamné n'est prévenu de sa pendaison, quand il l'est, qu'une heure ou deux avant.
« Une forme de torture incompatible avec les principes d'une societe civilisée », selon la Fédération internationale des Ligues des droits de l'homme.
Masakatsu Nishikawa venait, pourtant, de demander la révision de son procès. Il avait été condamné à mort, en 1991, pour le meurtre de quatre gérantes de bar. Ça n'a pas empêché le ministre de la Justice, Katsutoshi Kaneda, de contresigner la sentence autorisant son exécution.
L'autre condamné, Koïchi Sumida, âgé de 34 ans, a été pendu pour le meurtre d'une collègue de travail en 2011. Il avait démembré son corps.
Selon les sondages, 80% des Japonais restent favorables à la peine de mort. L'an dernier, pour la première fois, la Fédération des avocats japonais a publié une déclaration pour son abolition. Car les erreurs judiciaires ne sont pas rares. Les juges, au Japon, tendent à accorder plus d'importance aux aveux obtenus par la police qu'aux déclarations de l'inculpé.
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