L’animal a été découvert lors du drainage d’une partie de la rivière Madeira, un affluent majeur de l’Amazone, pour un projet hydroélectrique controversé.
Selon le biologiste Julian Tupan qui a identifié l’espèce en tant que Atretochoana eiselti, six individus auraient été trouvés. On en connaît peu sur l’espèce, mais on pense qu’elle est aquatique, qu’elle n’est pas dotée de poumons et respire donc par sa peau. D’autres individus ont été trouvés près de l’embouchure de l’Amazone, à plus de 2 500 km.
Les cécilies sont une espèce de prédateurs typiques, se nourrissant de petits poissons, vers et autres invertébrés aquatiques. Ils ont une vue très faible et se déplacent principalement à l’odeur.
L’atretochoana eiselti est la cécilie la plus grande connue à ce jour, atteignant une longueur de 75 cm (30 pouces), c’est-à-dire le double de la taille de la seconde plus grande espèce connue.
On ignore encore l’état de la population de l’atretochoana eiselti, mais la zone où l’espèce a été découverte subira bientôt l’impact du barrage Santo Antonio près de Porto Velho en Rondônia. Les défenseurs de l’environnement ont critiqué le projet, soulignant que celui-ci entraînerait une inondation de la forêt tropicale et exigerait le déclassement d’une partie du parc national.
Le Brésil traverse une période de construction frénétique de barrages sur l’Amazone, avec 30 barrages prévus pour 2020. Les écologues mettent en garde contre la construction de barrages qui pourrait affecter la migration des poissons et des flux nutritifs dans le bassin de l’Amazone.
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