Face au manque de prisons en France, Marine Le Pen propose de créer des structures à part pour les primo-délinquants et les mineurs et souhaite que les peines de prison prononcées en France à l'encontre d'un étranger puissent être exécutées dans son pays d’origine.
La candidate à la présidentielle a dévoilé quelques-unes de ses mesures, mardi matin sur l’antenne de CNews. Face au problème de surpopulation carcéral et de manque de prisons, Marine Le Pen indique qu’il peut «y avoir pour les primo-délinquants, pour les mineurs des structures beaucoup plus légères qu’une prison traditionnelle». «On pourrait très simplement aller chercher des bâtiments qui appartiennent à l’Etat et qui sont désaffectés ou en train d’être vendus», a-t-elle poursuivi prenant l’exemple d’anciens hôpitaux ou casernes. Il s’agirait alors de les «transformer à moindre coût en des centres semi-fermés», «plus légers en terme de surveillance mais qui permettent d’augmenter le nombre de places de prison». Selon elle, il faudrait un centre de ce type par département.
Pour récupérer des places de prison, la présidente du Rassemblement national propose également que les étrangers condamnés en France exécutent leurs peines dans leurs pays d’origine. «Si on se refuse à renvoyer dans leur pays des gens venus dans le nôtre et qui y ont commis des délits et des crimes, ce sont 20 à 22% des places qui sont bloquées», a-t-elle martelé.
"Nous avons aussi des mesures de rétorsions possibles"
Elle évoque l’idée «d’engager des pourparlers avec un certain nombre de pays dont sont issus les étrangers dans notre pays pour que, dans le cadre d’accords bilatéraux, les peines de prison prononcées en France puissent être exécutées dans le pays d’origine. Je crois qu’il y a là moyen de récupérer rapidement un nombre de places de prison non négligeable», a-t-elle fait valoir.
Elle assure également que la France a «des moyens de faire comprendre aux pays d’origine qu’ils ont tout intérêt à reprendre leurs ressortissants, comme le droit international les oblige à le faire. Nous avons aussi des mesures de rétorsions possibles. Il est un temps que si la demande de respect du droit international n’aboutit pas il faut mettre en place des mesures de rétorsions», a-t-elle indiqué évoquant la délivrance de visas ou les aides internationales versées par la France.
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