Une vaste étude danoise confirme une hausse de 20 % mais la relativise du fait des effets protecteurs vis-à-vis d’autres cancers.
De grandes analyses avaient déjà montré une élévation du risque relatif de cancer du sein chez les utilisatrices de contraceptifs hormonaux. Cette fois encore, une vaste étude danoise − 1,8 million de femmes suivies sur près de onze ans en moyenne − retrouve une augmentation de 20 % du risque relatif de développer cette maladie chez les femmes prenant des contraceptifs hormonaux ou l’ayant fait récemment.
En pratique, les auteurs de ce travail, publié jeudi 7 décembre dans le New England Journal of Medicine, estiment qu’un cancer du sein supplémentaire sera découvert parmi 7 690 femmes prenant ce type de contraception pendant un an. Un effet néfaste qu’il faut considérer au regard de l’effet protecteur de ces médicaments sur le risque de cancer de l’ovaire, du corps utérin et du cancer colorectal.
L’intérêt de l’étude qu’ont menée Lina Morch (service de gynécologie du Rigshospitalet et université de Copenhague) et ses collègues tient à la fois à son ampleur et au fait qu’elle prend en compte des combinaisons d’œstroprogestatifs plus récentes que dans les grandes études précédentes. Elle décrit donc une situation contemporaine où les œstrogènes et progestatifs utilisés diffèrent de ceux couramment pris auparavant, de même que les doses employées.
Durée d’utilisation
Les données du Registre national des statistiques des produits médicaux et du registre danois des cancers sur la période 1995-2012 portaient sur un total de 19,6 millions de personnes-années (produit du nombre de femmes de 15 à 49 ans − 1,8 million − par le nombre d’années de suivi − 10,9 ans). Le nombre de cancers du sein s’élevait à 11 517 sur la même période.
Fait important, l’ampleur du risque est liée à la durée d’utilisation. Non augmenté de manière significative pour moins d’un an de prise, il atteignait une hausse de 26 % après plus de dix ans. L’augmentation du risque persiste pendant au moins cinq ans après l’arrêt du traitement et aucun risque n’a été retrouvé chez...
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