Les Etats-Unis ont annoncé ce jeudi 12 octobre qu'ils se retiraient de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), accusant l'institution d'être « anti-israélienne ».
La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a annoncé ce jeudi 12 octobre avoir été informée par le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, de la décision des Etats-Unis de se retirer de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, accusant la l'institution d'être « anti-israëlienne ».
Dans un communiqué, Irina Bokova a affirmé « regretter profondément » cette décision. « L'universalité est essentielle à la mission de l'Unesco pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l'homme et de la dignité humaine », a-t-elle souligné.
Les Etats-Unis avaient déjà quitté l'Unesco entre 1984 et 2003. Alliées d'Israël, ils avaient cessé leur contribution financière à l'Unesco, basée à Paris, en 2011 suite à l'admission de la Palestine comme Etat-membre. Washington a pour politique de s'opposer systématiquement à toute reconnaissance de la Palestine par les organisations onusiennes tant qu'un accord de paix n'aura pas été trouvé au Moyen-Orient.
Les Etats-Unis mettent leurs menaces à exécution
« Cette décision n'a pas été prise à la légère » explique le département d'Etat américain dans un communiqué. Il invoque des considérations financières et organisationnelles, pour expliquer le retrait des Etats-Unis de l'Unesco. Mais il accuse aussi et surtout l'organisation d'avoir des positions « constamment anti-israéliennes ».
Washington a très mal réagi en juillet lorsque l'Unesco a inscrit la vieille ville d'Hebron, en Cisjordanie occupée, en « zone protégée » du patrimoine mondial, qualifiant cette décision d'« affront à l'histoire ». Haut lieu de tensions, Hébron abrite une population de 200 000 Palestiniens et de quelque centaines de colons israéliens, qui sont retranchés dans une enclave protégée par des soldats près du lieu saint que les juifs désignent sous le nom de tombeau des Patriarches et les musulmans, mosquée d'Ibrahim. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait à l'époque qualifié de « délirante » la décision de l'Unesco.
L'Unesco publie également régulièrement des rapports critiquant l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Israël a d'ailleurs aussi gelé son financement à l'organisme onusien, mais sans s'en retirer.
(Avec agences)
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