Les agents frontaliers américains ont commencé dimanche 19 septembre 2021, à retirer des groupes de migrants, pour la plupart haïtiens, laissant ses familles haïtiennes entre la colère du traitement subi aux Etats-Unis et l’angoisse de vivre à nouveau dans leur pays désormais en proie à la violence des gangs, rapportent des médias occidentaux.
Ces derniers vivaient dans un grand camp de fortune qu’ils avaient installé après avoir traversé le fleuve Rio Grande séparant le Mexique et l’État américain du Texas.
Les États-Unis avaient suspendu les expulsions de migrants haïtiens en situation irrégulière suite au séisme qui avait ravagé la moitié Sud d’Haïti, le 14 août, mais le regroupement en quelques jours de plus de 15.000 migrants, dont une majorité d’Haïtiens, sous un pont au Texas a changé la donne.
Ainsi, en moins de deux heures, trois vols partis du Texas ont atterri dimanche sur le tarmac de Port-au-Prince.
Pendant le trajet de retour, quelques hommes haïtiens se sont exprimés sur les conditions dans le centre géré par l’administration migratoire américaine, à proximité du pont sous lequel ils avaient passé plusieurs nuits.
“On n’a pas eu de lits pour dormir: on dormait avec seulement une fine bâche en plastique pour nous couvrir, alors que l’espace était trop climatisé. Et on dormait à même le sol en béton. On n’a pas pu se doucher. Il y avait des toilettes, mais aucun endroit prévu pour nous laver”, ont-ils indiqué, en précisant que près de la moitié des 327 Haïtiens expulsées par les États-Unis dimanche ont moins de cinq ans et sont tous nés hors d’Haïti.
Pour eux, avant d’arriver à la frontière américano-mexicaine, ces Haïtiens avaient vécu plusieurs années au Chili et au Brésil, où ils avaient émigré au courant des années 2016 et 2017.
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