Après plus d’un an de crise ouverte, Riyad et Téhéran ont trouvé un accord pour que les fidèles iraniens participent de nouveau au grand pèlerinage annuel de la Mecque, en Arabie saoudite, à la fin août 2017, selon l’agence iranienne de presse, IRNA.
Ce sont au moins 85 000 Iraniens qui pourraient se rendre au Hadj 2017. Les autorités iraniennes chargées de ce déplacement au lieu saint de l’islam n’avaient pu organiser le départ de quelque 60 000 pèlerins en 2016, pour la première fois depuis 1990.
L’Iran chiite dénonçait alors la responsabilité du royaume sunnite saoudien dans une bousculade survenue durant le Hadj 2015 qui avait fait au moins 2 426 morts dont 464 Iraniens.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, avait appelé les musulmans à contester la gestion des lieux saints par le royaume.
En janvier 2016, Riyad a alors rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran et interrompu les liaisons aériennes entre les deux pays, après l’attaque de son ambassade à Téhéran par des manifestants. Ceux-ci protestaient contre l’exécution d’un religieux chiite saoudien, critique du pouvoir, Nimr Baqer Al-Nimr.
En l’absence d’un guichet consulaire à Téhéran, les pèlerins iraniens se verront attribuer des visas électroniques. L’Iran s’est dit satisfait d’arrangements permettant d’assurer des services médicaux à ses pèlerins.
Cette détente relative intervient alors que le gouvernement iranien a mené plusieurs visites diplomatiques dans le Golfe depuis la fin janvier, après la remise d’une lettre à Téhéran par le ministre des Affaires étrangères du Koweït.
Pour réchauffer les relations, le président iranien, Hassan Rohani, s’est rendu à Oman et au Koweït en février. Son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a effectué, pour sa part, un voyage au Qatar le 8 mars.
Depuis deux ans, Téhéran a également suspendu le petit pèlerinage (omra) qui se tient hors de la saison du Hadj, à la suite de l’agression sexuelle présumée de deux pèlerins par des policiers saoudiens à l’aéroport de Djedda. Le représentant du guide suprême pour le Hadj, Ali Ghazi Askar, a indiqué que cette suspension serait levée si les policiers étaient punis.
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