Sur ordre du chef de l’État, l’Algérie va débuter sa campagne de vaccination anti-Covid en janvier 2021. Ainsi, en termes d’efficacité thérapeutique et de moyens logistiques de transport et de conservation, «les vaccins russe et chinois» sont les «plus proches» des critères de choix fixés par Alger, a affirmé un infectiologue à TSA.
Lors d’un entretien accordé au site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA), le Pr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, à l’ouest de la capitale algérienne, a informé que, compte tenu des résultats scientifiques publiés sur les différents vaccins anti-Covid-19, le choix de l’Algérie pencherait du côté des vaccins russe (Spoutnik V) et chinois (CoronaVac). Selon lui, les conditions logistiques de transport de ces deux vaccins sont également les plus appropriées.
«La tendance irait vers le vaccin russe, mais la décision revient aux pouvoirs publics», a-t-il déclaré.
Et d’expliquer qu’«il y a eu des publications sur le vaccin russe dans la revue scientifique The Lancet. Ce vaccin a été utilisé dans plusieurs pays [dont la Russie, NDLR]». «Il y a donc des éléments scientifiques qui sont là», a-t-il ajouté, soulignant qu’«après, le doute on l’a vis-à-vis de tous les vaccins».
Les choix les plus probables «restent les vaccins russe et chinois»
En plus des résultats des études scientifiques, les questions liées à la logistique et aux considérations commerciales sont également prises en compte dans le choix du vaccin.
«Nous savons très bien ce qui est disponible sur le marché comme vaccins et nous connaissons les chances de l’Algérie d’avoir tel ou tel vaccin», a précisé le Pr Yousfi. «De même, nous sommes en mesure de déterminer quelles sont les conditions logistiques qu’exige tel ou tel vaccin».
Tout en indiquant que les vaccins russe et chinois «ont été conçus selon une procédure classique», ce qui fait qu’en matière de conservation il n’est pas nécessaire de déployer de gros moyens, Mohamed Yousfi a affirmé que «sur la base de tous ces éléments, les vaccins les plus proches restent les vaccins russe et chinois».
Janvier, début de la campagne de vaccination
Le 20 décembre, de son lieu d’hospitalisation en Allemagne pour une contamination au Covid-19, le Président Abdelmadjid Tebboune a ordonné, dans un message publié sur Twitter, de lancer la campagne de vaccination à partir de janvier 2021.
«J’ai instruit le Premier ministre à l’effet de présider, sans délai, une réunion avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus en vue de choisir le vaccin adéquat anti-Covid-19 et de lancer la campagne de vaccination dès janvier 2021», écrit le chef de l’État algérien.
À cet effet, le Pr Yousfi a précisé que «dès que la stratégie vaccinale sera arrêtée, et si on choisit le vaccin classique, à l’instar du vaccin russe, à ce moment-là on peut activer facilement tous les points de vaccination». «L’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) est l’organe qui va vérifier les lots de vaccins qui arriveront», a-t-il conclu.Le 8 décembre, lors d’un entretien accordé à Sputnik, l’ambassadeur de Russie à Alger, Igor Beliaev, a fait savoir que son pays était prêt à produire son vaccin Spoutnik V en Algérie. À cet effet, il a indiqué que plusieurs formules de coopération avaient été discutées avec les autorités algériennes.
Efficacité des vaccins
Le Spoutnik V, le premier vaccin anti-Covid-19 au monde, a été homologué en Russie en août. Le directeur du Fonds russe d’investissements directs (RFPI), Kirill Dmitriev, a déclaré le 14 décembre que la troisième phase des essais permettait d’évaluer son efficacité à 91,4%.
De son côté, le vaccin chinois CoronaVac a affiché une efficacité de 97% lors des essais cliniques effectués par la société pharmaceutique indonésienne Bio Farma, a rapporté Reuters, citant le porte-parole de l’entreprise, Iwan Setiawan.
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