Après huit mois de tractations, sur fond de divisions politiques d’ampleur et de craintes d’une crise économique aiguë, le Liban s’est doté ce jeudi 31 janvier d’un nouveau gouvernement d’unité nationale, dirigé par le Premier ministre sortant, Saad Hariri.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Dans ce gouvernement de 30 membres, deux des quatre femmes occupent, pour la première fois, des ministères clés : l’Intérieur avec Rayya al-Hassan, une proche du Premier ministre Saad Hariri, et Nada Boustani, au ministère de l’Energie et de l’Eau, qui revient au Courant patriotique libre (CPL), le parti fondé par le président de la République, Michel Aoun.
Le Hezbollah est représenté par trois ministres chiites, mais c’est la première fois qu’il obtient un portefeuille aussi important que la Santé publique.
Cette équipe est appelée à entreprendre d’importantes réformes dans les secteurs économique, financier, social et administratif, pour répondre aux attentes de la communauté internationale qui a consenti, en avril dernier lors de la conférence Cèdre à Paris, des prêts de 11 milliards de dollars pour relancer une économie grippée.
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Autre priorité de taille : le retour dans leur pays de près d’un million de réfugiés syriens que le Liban souhaite organiser sans l’aval des Nations unies et des organisations internationales. Le nouveau gouvernement devra accélérer ce processus commencé timidement l’été dernier en coordination avec les autorités syriennes.
Tous ces chantiers devront être lancés dans des conditions pas forcément favorables, à cause des sanctions américaines contre le Hezbollah et des pressions sur le secteur bancaire, considéré comme la locomotive de l’économie.
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