Pour la première fois depuis le début de la guerre, en mars 2011, un millier de Syriens réfugiés au Liban sont retournés, mercredi 12 juillet 2017, dans leur village, non loin de la frontière libanaise. Ce retour volontaire sera suivi d'autres opérations similaires dans les semaines à venir. Le Liban, qui accueille plus d'un million de réfugiés, espère un retour massif après l'instauration des «zones de désescalade».
Les réfugiés qui sont rentrés mercredi dans le village de Assal al-Ward venaient des campements installés dans la région montagneuse d'Ersal, dont une partie est toujours contrôlée par les jihadistes.
La liste des noms des personnes souhaitant rentrer a été établie par la Sûreté générale libanaise, qui a obtenu le feu vert des autorités syriennes.
Il s'agit en majorité de femmes, d'enfants et de personnes âgées. Les hommes jeunes étaient peu nombreux dans les convois, escortés par l'armée libanaise jusqu'à un point de rassemblement situé à la frontière entre les deux pays.
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Installés à bord de pick-up et de minibus, les réfugiés ont ensuite emprunté une route de montagne, balisée par le Hezbollah, qui a joué le rôle d'intermédiaire avec Damas.
Un premier groupe d'une cinquantaine de familles était déjà retourné à Assal al-Ward le 10 juin. Le succès de cette opération a permis d'enclencher la seconde étape, mercredi. Des milliers d'autres réfugiés pourraient leur emboîter le pas dans les semaines à venir.
Le gouvernement libanais est divisé sur la question d'un dialogue direct avec le régime syrien pour discuter du retour volontaire des réfugiés. Le président de la République Michel Aoun, le Hezbollah et des partis pro-syriens sont favorables à ce dialogue. Le Premier ministre, Saad Hariri, y est opposé.
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