L’industrie allemande est plus que jamais sous pression. L’affaire des moteurs diesel truqués a fait jeudi une nouvelle victime avec Porsche. D’autres constructeurs sont frappés. La semaine prochaine, un sommet sur le diesel doit réfléchir aux moyens de réduire les émissions polluantes de ces moteurs notamment dans les grandes villes. Mais au-delà, c’est la crédibilité d’un secteur économique central de l’économie allemande qui est mis à mal.
C’est un peu comme si la statue du commandeur tombait de son piédestal. Avec Porsche, c’est le symbole de l’excellence et du luxe dans l’industrie automobile made in Germany qui est frappé par les affaires de moteurs diesels truqués.
Il y a un an, l’entreprise avait d’elle même rappelé 10 000 exemplaires de son modèle Macan pour améliorer le logiciel chargé de gérer les émissions polluantes. Cette fois, la décision est imposée par le gouvernement et est une humiliation pour Porsche.
Vingt deux mille Cayenne en Europe vont être rappelés. Leur logiciel, qui réduisait les émissions polluantes seulement lors des contrôles, doit être modifié. Les voitures encore en construction n’auront pas le droit d’être vendues.
Avec les révélations la semaine dernière sur une entente depuis les années 1990 des cinq grandes marques allemandes brisant ainsi la concurrence, la pression sur les constructeurs automobiles augmente de jour en jour.
La ministre sociale-démocrate de l’Environnement a estimé que le lien de confiance avec ces entreprises était détruit. Son collègue des Transports conservateur plus mesuré se refuse à annoncer comme Paris ou Londres la fin des moteurs thermiques à moyen terme.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article